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Le Réseau COOP célèbre la 23e cohorte du Parcours COOP
Publié le 18 Nov 2025

Source : Réseau COOP
Le Réseau COOP a célébré les finissants de la 23e cohorte du Parcours COOP lors d’un 5 à 7 d’accueil, le 12 novembre, à la Maison de la coopération du Montréal métropolitain. Vivaces Stratégies a reçu le Prix coup de cœur CQCM, RISQ et Co-operators, tandis que la coopérative La Friche a remporté le Prix coup de cœur du Réseau COOP.
La cohorte était composée de sept groupes, dont un en transfert d’entreprise, répartis entre Montréal, Québec, les Îles-de-la-Madeleine, la Mauricie et la Montérégie. Parmi eux, trois se sont constitués en coopératives et deux sont sur le point de le faire.
Récipiendaire de trois Prix coup de cœur, Vivaces Stratégies est une coopérative du domaine de la consultation, spécialisée en stratégie de communication. Elle s’adresse aussi bien aux entreprises d’économie sociale qu’aux institutions. Coup de cœur du Réseau Coop, La Friche est une coopérative dont l’objectif est la démocratisation de l’art, à travers un café où des artistes accompagnent les clientèles dans leurs projets.
Outre les deux récipiendaires, la cohorte comprenait: la coopérative autogérée Emma, une coopérative de solidarité du milieu de la santé gouvernée par un collectif de travailleuses; la coopérative La Marina, qui avait initialement commencé le parcours pour reprendre un café aux Îles-de-la-Madeleine, mais qui après une pause a décidé de changer de modèle d’affaires pour exploiter une terre agricole pour faire de la permaculture; le projet de pub sportif À l’aveuglette, destiné aux femmes et membres de la communauté LGBTQIA+; et le transfert d’entreprise, dont le Réseau Coop ne pouvait pas citer le nom.
Parcours COOP
Offert depuis plus de 10 ans, le Parcours COOP est un programme d’accompagnement au démarrage d’entreprises collectives. Étendu sur 5 mois, il comprend 13 ateliers virtuels de formation sur le démarrage d’une coopérative pour un total de 40 heures. Ces ateliers couvrent la gestion collective, le marketing et la gestion financière. Le Réseau COOP offre également 20 heures d’accompagnement personnalisé pour chaque groupe.
« Comme on est une fédération de coopératives de travail, on s’est construit une équipe de spécialistes dans différents domaines, indique Frédéric Plante, conseiller principal en marketing et planification stratégique au Réseau COOP. Chacun peut apporter une expertise en plus pour aider les groupes à aller un peu plus loin dans leur plan d’affaires. »
Tout groupe souhaitant participer au Parcours COOP est soumis à trois conditions d’admissibilité. Il doit: être composé d’au moins trois personnes; avoir un projet d’affaires clair et réfléchi, notamment la clientèle visée, les besoins auxquels le projet répond et comment il se distingue sur le marché; et avoir la volonté de s’investir dans un programme rigoureux.
Plan d’affaires
La rédaction d’un plan d’affaires complet est l’objectif final des groupes participants, qui présentent leurs projets à un jury à la fin du parcours. Ce dernier est composé de partenaires, pour la plupart de la finance solidaire, comme le RISQ, la Caisse d’économie solidaire, le CQCM et Co-operators.
« Les partenaires reçoivent le plan d’affaires à l’avance et l’analysent, précise Frédéric Plante. Les participants vont ensuite défendre leur projet lors d’un pitch de 10 minutes. Ça offre une vraie consolidation aux projets. À noter que, quelques semaines avant la présentation finale, on fait une simulation devant des coachs qui n’ont jamais entendu parler des projets. Une fois qu’on arrive à la présentation finale, on se rend compte que la courbe d’apprentissage est incroyable. »
Des coopératives participent au parcours afin de définir leur plan d’affaires, tandis que des groupes ne constituent leur entreprise que pendant ou après la formation. Il arrive aussi que certains décident de se tourner vers le modèle privé. « L’objectif n’est pas de faire une coop à tout prix, mais plus de former des gens à l’entrepreneuriat collectif », explique Frédéric Plante.
Impact
« Ce qu’on a remarqué avec les 10 ans, c’est que ça ne s’est pas essoufflé, se félicite M. Plante. On ne peut pas parler d’un engouement pour la coopération du travail, mais les gens connaissent de plus en plus. On ne fait pas de publicité, juste un peu sur les médias sociaux. Ce sont les résultats obtenus avec les groupes qui ont participé à cet effet de renommée, si on peut parler de renommée. »
Les coopératives qui ont participé au Parcours COOP ont un taux de survie de 81% après 5 ans, contre 64% pour les coopératives en général. Pour cause, la formation est aussi bien axée sur le marketing, que sur la finance, la gestion des ressources humaines ou encore l’impact social. Mais elle facilite aussi l’accès au financement pour les projets et favorise le réseautage.
« Le Parcours COOP, c’est un peu comme du co-développement, indique Frédéric Plante. Les gens se donnent du feedback. Ils apprennent à se connaître et il se crée un esprit de groupe. Ça n’est pas rare qu’on les retrouve à s’échanger des contacts ou même à faire des affaires entre eux. »
Le Réseau COOP accueille deux cohortes chaque année. La dernière en date, composée de 12 groupes, a débuté le Parcours le 5 novembre.
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