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Retour sur le Bordeaux GSEF 2025
Publié le 20 Nov 2025

Source : Facebook du Bordeaux GSEF 2025
Du 29 au 31 octobre, la ville de Bordeaux a accueilli le septième Forum mondial de l’Économie Sociale et Solidaire (GSEF). Cette première édition européenne a réuni 10 800 participants, représentants de 907 villes et 109 pays, dont une délégation montréalaise.
« Le Québec est reconnu à l’international pour tout le travail qui est fait en économie sociale, aussi bien les pratiques que l’écosystème de finance solidaire, indique Anyle Côté, directrice générale du CESIM. On était très nombreux du Québec à être présents. La Ville de Montréal parrainait une délégation de 12 organisations d’économie sociale. »
Le CESIM était en charge de la sélection des membres de la délégation qui comprenait des entreprises d’économie sociale et quelques réseaux. Plusieurs ont participé à des présentations, leur contribution ayant été retenue par l’organisation du Forum.
La CDEC LaSalle-Lachine a par exemple contribué à la table ronde Lieux collectifs, gouvernance partagée et ancrage local: moteurs d’innovation sociale et écologique et Cyclo Nord-Sud à Former, réparer, cultiver, concerter, des leviers inattendus pour engager une transition juste, écologique et solidaire.
« Eux avaient été sélectionnés pour présenter, précise Mme Côté. Puis d’autres ont été choisis, car ils sont des leaders dans leur secteur et ont des pratiques innovantes. On pense notamment à La Centrale Agricole, au Marché Frontenac ou à la coopérative d’architecture Pivot. Par ailleurs, il y a bien sûr d’autres entreprises québécoises et montréalaises qui s’y sont rendues d’elles-mêmes. »
Municipalités
Anyle Côté a elle participé à l’atelier Financer l’économie sociale, un levier pour les municipalités avec des organismes venus du Cameroun, d’Argentine et du Sénégal. Elle y a présenté l’initiative L’économie sociale, j’achète!.
Il s’agit d’un programme piloté par le CESIM qui vise à mettre en relation les entreprises d’économie sociale et les grandes institutions, publiques et privés, pour encourager ces dernières à créer des liens d’affaires dans une perspective d’approvisionnement responsable.
« Nous, on présentait sur l’angle qu’un des leviers des municipalités, c’est l’approvisionnement, explique Mme Côté. Comment on peut utiliser la commande publique comme un outil de développement économique, mais aussi pour les communautés. Je dis souvent qu’un dollar investi dans une entreprise d’économie sociale en vaut deux: un pour le produit ou service acheté et l’autre pour les retombées économiques générées dans la communauté. »
Rencontres
Avec plus de 10 000 participants, 169 tables rondes et 13 séances plénières, le GSEF 2025 a démontré l’intérêt croissant pour l’économie sociale et a été un espace de rencontres, de réflexion et de partage d’expertises et de pratiques.
Pour Anyle Côté, il s’agissait d’une occasion de tisser des liens pour que le mouvement prenne plus d’ampleur, mais aussi l’occasion de s’inspirer d’initiatives locales à l’étranger qui pourraient être transposées dans un contexte québécois.
« C’est localement qu’on peut apporter des changements, des discussions, des espaces de collaboration et de démocratie, tout en ayant ce contexte global, indique-t-elle. Penser global, agir local. Je trouvais que c’était une notion qu’on n’entendait plus beaucoup ces dernières années. C’était très présent au Sommet. Ce sont les gouvernements de proximité qui se retrouvent avec beaucoup des enjeux et des problématiques qu’on a actuellement. »
Déclarations
Plusieurs déclarations ont suivi le Sommet. Les participants au GSEF s’y sont engagés à déployer des efforts pour faire connaître et reconnaître l’économie sociale et solidaire et ses ambitions, à renforcer les alliances entre réseaux pour parler d’une seule voix sur la scène internationale, ou encore à sensibiliser les acteurs publics et de la société civile susceptibles de contribuer à la transition socio-écologique.
« Le contexte politique actuel était très présent, explique Anyle Côté. On a beaucoup parlé de la question de paix, de justice sociale et de respect des droits humains. Il y avait un message très fort qui était lancé. »
La jeunesse s’est également mobilisée pour affirmer sa volonté de bâtir un avenir fondé sur la justice sociale, le respect de la dignité humaine, la promotion de la santé, du bien-être et de l’équilibre de vie, sur une éducation de qualité, ou encore la lutte contre les changements climatiques.
En conclusion de l’événement, il a été annoncé que l’édition 2027 du GSEF se tiendrait à Maricá, au Brésil. Cette ville d’environ 130 000 habitants, située à une quarantaine de kilomètres de Rio, est considérée comme un laboratoire d’innovation sociale avec son réseau de transports gratuits et son revenu de base pour les familles les plus pauvres.
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